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paraît ce mois de septembre 2022

 

                  Quo’s pas per res/Pas pour rien

poésie

                                        éditions Reclams

                   couverture Patricia Stheeman

La lenga ven coma vòl. E babilha. Raja. Per ma boca barbeca. Fai coma se i èri bric. Quò’s d’aquel biais qu’escasèron los poèmas.

La langue vient quand elle veut. Elle parle. S’écoule. Par ma bouche elle cause. Elle agit comme si je n’y étais pas. C’est de cette façon que sont échus les poèmes.

 

Quo's pas per res

 

 

est paru, en 2021, chez Alice éditions, De quelle couleur sera le bébé ? album

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Un tonton africain, une tatie rousse et un bébé annoncé… et de quelle couleur sera-t-il ?

Le 6 mai, est paru Fille perdue, aux éditions La Manufacture de Livres, roman

https://lamanufacturedelivres.com/livres/fiche/203/yzac-adeline-fille-perdue

ça y est le livre est arrivé photo

« Anicette était la petite dernière, la jolie poupée choyée par sa famille. Jusqu’au jour où on la surprend en train de commettre le plus indicible des péchés : poser la main sur son corps, se caresser. Petite fille devenue fille perdue, voici l’enfant chassée de sa famille et condamnée à grandir entre les murs de «l’institution». C’est là que des religieuses tentent de chasser le vice du corps et des esprits de ces filles de rien. Celles dont les mères se prostituent, celles qui sont nées de pères inconnus, celles dont le corps ne ressemble pas à ce que l’on attend d’une femme… Et si la foi ne suffit pas, c’est peut-être à Paris, entre les mains des médecins que ces enfants devront être conduites.

Roman construit sur un fond historique passé sous silence, Fille perdue nous parle d’une époque où la morale et la science conjuguaient leurs efforts pour maintenir le joug pesant sur le corps des femmes. »

En Europe de l’Ouest et aux États-Unis, la clitoridectomie et l’excision ont été en vogue au XIXe siècle et jusqu’au début du XXe. L’amputation du clitoris seul ou du clitoris et des petites lèvres, sa cautérisation, son ablation ou son écrasement sont recommandés afin de lutter en particulier contre la masturbation, la nymphomanie, l’hystérie, l’homosexualité. Toute une gamme de traitements mutilants sont employés pour réprimer «le mal ». La pratique fait ses ravages, puis décline, réprouvée par des médecins qui dénoncent sa barbarie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

trois écrits à (re)découvrir

dans la revue La Main Millénaire

sait-on jamais

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                       éditions Musimot            Jean Panossian     &    Adeline Yzac                                                                  poésie et peinture
Né de parents rescapés du génocide arménien,
Jean Panossian étudie la peinture au contact de
peintres dans divers ateliers à Paris. Il dit avoir
besoin d’étaler de la peinture, tracer des traits,
des tâches, triturer, griffer, caresser… de couleurs
à l’état pur.
« En peinture, je ne sais plus s’il y a des règles
mais il y a une histoire ». Jean Panossian
« Une galerie, l’exposition Jean Panossian, dix tableaux qui soudain me regardent, me jettent au visage l’incandescence de leur énigme, me font une demande. Il a fallu s’avancer au plus près, attraper des bribes et des bouts, se laisser traverser, balbutier.Quelque chose rôdait, qui cherchait mes mots, exigeait que je fouille dans la langue, comptait que j’y trouve le poème. » Adeline Yzac

 

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le goût du main dans la main
le mystère
Éditions Musimot
Acrylique Anne Baradel
Sortie le 12 février 2018

Des jours à tes côtés, mon livre de poésie est paru le 12 février 2018 chez Musimot  !

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sortie le 10 mars 2017

A toute époque et en tous lieux, les guerres et les misères n’en finissent pas, il faut faire avec la violence que porte le monde et chacun, œuvrer sans relâche à la contenir, ne jamais faillir. C’est ma tâche d’écrivain d’y travailler en puisant à pleines mains dans la langue afin que le désir et la pensée demeurent. Le roman noir permet d’explorer le champ de l’obscur qui rôde en sourdine et tente de faire plier le vivant. Il offre de porter à la lumière, dans l’écriture, la part ombreuse des êtres, non pas pour consoler mais pour consolider. Dans Meurtres du fond des âges, l’héroïne, le gendarme d’élite Elina Seignabous, dit de l’assassin : qui sait s’il n’a pas tué faute d’avoir eu, jamais, un lieu où déposer sa haine ou sa frustration et l’a laissée là, sous l’auvent où il a salement tué ? Un livre permet d’approcher la folie du monde, de donner du sens et d’approcher ce qui se tapit du côté du hors-sens. Les romans noirs sont des écrits de lumière. Dans Meurtres du fond des âges, quelqu’un a décimé un jeune paléontologue au-dessus du corps qu’il étudiait, un cadavre datant du paléolithique et qui montrait avec quelle ferveur les lointains ancêtres enterraient leurs morts. Balbutiements, prémices d’un geste fort face à la grande dame de la Mort. Nos aïeuls se voyaient en hommes, leurs défunts étaient de l’humaine condition, pas des bêtes. L’assassinat sinistre du jeune chercheur révèle qu’en un rien de temps, l’homme peut flamber dans la barbarie. « Que penseraient les ancêtres s’ils revenaient ? Qu’ont fait leurs fils de leur patiente obstination à créer la civilisation ? », se questionne l’héroïne. Quand le trouble ou la fracture se sont-ils immiscés ? Quant au commissaire Ange Rossello-Obarowski, une vérité le harcèle : un individu a assassiné, un homme a abattu un homme. La mort oserait se placer au-dessus de la vie. Intolérable. C’est plus fort que tout. On ne peut accepter pareille provocation.

4è DE COUVERTURE

Deux morts sur un site archéologique, l’abri Mespoulet, aux Eyzies. Un vieux cadavre du paléolithique, quinze mille ans, et le jeune archéologue qui l’étudiait. Pas beaux à voir. Retrouvés dans une posture érotique des plus originales mais vu la différence d’âge, ils ne s’y sont pas mis tout seuls. Ils sont également deux pour lever le voile sur la macabre mise en scène et retrouver l’auteur de la plaisanterie : le gendarme d’élite Elina Seignabous, qui a participé à des missions en pleine jungle sud-américaine, à des actions dans des marigots en Afrique, à des opérations sur les champs minés de l’ex-Yougoslavie et le commissaire Ange Rossello-Obarowski, pied noir, juif et corse, un cocktail turbulent, virtuose de l’obstination et des coups de chauffe. Tous deux percutés d’approcher une fois encore la barbarie, un visage nouveau de la barbarie.

      PHRASE EXTRAITE DU TEXTE

« Il y a l’impensable. Ce que l’esprit paisible ou commun ne peut imaginer. La déroute d’êtres pris dans des « actes à côté », par peur, par déni, par maladie et qui parfois débordent et jaillissent au grand jour, vérité absconse, désarmante. L’humanité n’en finit pas de créer de la beauté et de se hisser plus haut que ce qui lui fut promis, et pareillement elle n’en finit pas d’inventer de l’étrange et du redoutable, dans l’oubli de sa part lumineuse.»

UNE VIE EN JACHÈRE  éditions Souny, sortie le 9 octobre 2015

C’est l’hiver. Il a neigé. Il fait froid. Un agriculteur, Antoine Mazelaygue, a subitement disparu de la propriété familiale. A-t-il été enlevé ? Est-il parti de son plein gré ? Le gendarme Elina Seignabous qui séjourne pour quelques jours dans sa tour des Terres Vieilles, part sur les traces de l’homme et de son secret. Elle chemine dans un paysage transfiguré par la neige, elle avance portée par la phrase mystérieuse que le cultivateur a confiée à un voisin quelques jours plus tôt. « Je ne vais pas tarder à partir chercher mon rêve ». Sa longue quête la mène vers d’étonnantes rencontres, chez deux inconnus que l’on dirait sortis de légendes, Jean Lherm, un cultivateur géant et loufoque, La que Dich, une raconteuse de récits. C’est de leurs paroles dont elle se soutient afin d’éclaircir peu à peu l’étrange énigme de la disparition. Proches d’elle, Cent ans de Dimanche, le jeune homme cabossé par la vie, le commissaire Rosselo-Obarowski, le commandant Evian, l’oncle et la tante Cousinié, l’accompagnent dans la tâche qu’elle s’est donnée d’être archéologue de l’invisible, soit d’aller débusquer une vérité inattendue.

Ce que j’en dis :

Elina Seignabous s’est donnée pour mission d’être archéologue de l’invisible. Soit de porter son regard du côté où on le porte rarement, de débusquer avec tact et exigence ce qui est habituellement caché, oublié, dénié. C’est sans doute là la tâche même de l’écrivaine. Dire quelque chose du monde, de l’homme, de l’énigme de chacun, de la tragédie d’être de l’humaine condition. De la tragédie et de la responsabilité. Dans Une vie en jachère, Elina Seignabous est portée par l’attention qu’elle accorde à la langue, à ses effets, à ses révélations, à ses pouvoirs. Il y a le ton moqueur et ironique du cultivateur Jean Lherm qui joue à renverser les propos et qui met en acte ce renversement jusqu’à l’absurde qui… dévoile l’absurde du monde. Il y a la parole guérisseuse, ou tout simplement aimante, de La que Dich « qui soigne par les histoires ». C’est encore là le travail de l’écrivaine.

Et il y a la phrase énigmatique d’un homme, Antoine Mazelaygue, qui décide un jour d’hiver de suivre la voix de son désir, et qui file « chercher son rêve ». Sans ces mots fermes et mystérieux, le récit n’existerait pas.

LA DROLLETA DE LA LUNA, éditions Letras d’oc & NUECH BLANCA, éditions Chèvrefeuille étoilée

deux écrits qui se font écho, un récit (paru en mai 2014 ), un roman (paru en novembre 2014 )

Je pourrais écrire que Lalia Sauret, la petite fille de cinq ans qui enchante Nuèch blanca  est née sous une mauvaise étoile. Désastre que la maladie qui tombe. Sur elle. Sur sa famille. Xeroderma Pigmentosum, XP, c’est le nom savant de la Chose. Il terrorise autant que la maladie même. Une maladie de peau, rare, invalidante et troublante. La maladie des enfants de la lune, la nomme-t-on de manière adoucie. Façon de repousser le traumatisme qui infiltre la famille Sauret, vignerons dans le Bas Pays, à une enjambée de la Méditerranée. Xeroderma Pigmentosum, XP, c’est ce qui sous-tend le roman, souffle le froid, menace à bas bruit, bouscule l’apparente quiétude de la famille Sauret. La petite Lalia est interdite de sortir à la lumière du jour, elle grandit sous l’assignation de vivre dans l’enfermement de la maison, derrière des vitres protégées par des filtres anti-UV. Etrange ballet, huit clos. C’est Angèle Sauret qui accompagne son arrière-petite-fille pas à pas, jour après jour. C’est elle, l’arrière-grand-mère, qui initie à mille jeux, aux fantaisies, à la parole, aux contes… L’enfant rêve de la neige. Autrement dit, de vivre au grand air, de délier ses jambes sur un vaste espace, d’aller à sa guise dans le monde. Demande de grandissement, appel de la vie. C’est elle, Angèle Sauret, l’arrière-grand-mère, qui dans une nuit d’août et d’insomnie, imagine conduire la fillette à la montagne, chez des cousins perdus de vue, dans le Haut Pays, en plein hiver, lorsque les nuits sont longues, lorsque la lumière du jour perd de son mordant. Lalia y trouvera sa bonne étoile. Le  temps du récit – une fin d’après-midi et une soirée – se déploie sur la propriété agricole des Espérandieu. Il a neigé, il neige, la ferme est couverte de neige. Il fait nuit, une nuit d’encre. Le destin s’écrit autrement. Angèle Sauret se tient dans la maison chaude, collée au carreau, bouleversée de surprendre Lalia qui joue parmi ses petits cousins dans la nuit et la neige, prise dans les retrouvailles avec sa parente Marthe Espérandieu. Alors que l’enfant s’en donne à cœur joie au dehors, c’est la révolution pour la vieille femme. La mémoire s’ouvre, des scènes enfouies bondissent, la petite fille qu’elle fut galope sous les yeux de ses souvenirs, elle qui souffrit jadis d’un enferment innommable.

Lorsque j’écrivais Nuèch blanca, j’avançais entre ombre et lumière, à tâtons, dans un entre deux dense et remuant, dans un monde resserré où l’écriture même s’est faite épaisse comme la nuit et la neige, occupée toute à frôler l’indicible de ce qu’est un enfant qui grandit, et du regard que l’on porte sur lui, et de l’amour dont on l’enveloppe ou qu’on lui refuse.

VOLEUSE
paru en mai 2014, Les tilleuls du square/Gros Textes

Mélody a dix-sept ans. Elle a enlevé un nourrisson dans une maternité. Le dispositif Alerte-enlèvement a été déclenché. La jeune fille est prise quelques heures plus tard. Gabriel, Le bébé est en bonne santé. Mélody se trouve maintenant en garde à vue dans les locaux de la police. Psychiatre, psychologue, père, grand-mère, policiers, assistante sociale, tous la pressent de parler de son passage à l’acte. Dans son intérêt, lui répète-t-on. La jeune fille n’accepte d’adresser sa parole qu’à son avocate, Maître Deborah Steinmann. Une parole qui tombe par phrases courtes, une parole lancinante, tendue.

JEU DE MAINS
200901 jeu de mains

Le retour de la revue en ligne : Ricochet

La lecture d’un enthousiaste : suspends ton vol

200606 Jeanne2

Ce qu’en dit le matricule des anges

200804 couleur bébé

La présentation de mon éditeur : Alice éditions

200903 pleine de grâce

Une lecture attentive : li&je

LE CLOÎTRE DES SIMPLES

Paru en janvier 2014, éditions Lucien Souny

Élina Seignabous, gendarme, revient dans sa famille pour l’enterrement de sa sœur Marguerite, de dix ans son aînée, sauvagement assassinée. On est en octobre. Il pleut, il fait froid. Élina se tient devant la cheminée du rez-de-chaussée de la tour xviie dont elle hérite, tour qui fait partie d’un château en ruine que restaurait sa sœur.
L’enquête, retrouver le meurtrier, elle la laisse à la police. Elle se donne une autre mission, secrète, incontournable : tenter de cerner la tension qui la liait à Marguerite. L’aînée toute-puissante avait trois passions : lire, marcher et faire marcher les autres.
Élina cherche à se souvenir d’un moment doux et vif passé à ses côtés. Elle a envie de se recueillir et de recueillir ce qui vient en elle, sans calcul ; elle a envie de s’approcher de Marguerite, de lui toucher le cœur.
Elle mène une errance intime, un corps à corps forcené avec une fraternité fragile. Et si Marguerite n’était pas morte des malheurs du monde mais de la malchance de s’être laissée emporter dans une aventure qui l’a entraînée loin et l’a dépassée ?

L’intrigue ingénieuse autorise les souvenirs à affleurer et dévoile avec force deux figures de femmes singulières et ferventes. Après Un repas de famille (2012), Adeline Yzac nous entraîne le long de chemins troubles et peu balisés, grâce à un style doué d’une grande puissance d’évocation.

Ce qu’en dit l’auteure

Comment sous l’apparence d’un roman de terroir se dissimule l’écriture d’une terreur.

Comment au prétexte d’un récit qui se passe dans le monde de la terre se révèle un taire.
Une femme a été assassinée.

Derrière le récit de l’enquête officielle menée par un commandant de gendarmerie et un commissaire de SRPJ, se déploie la quête secrète et tenace de l’héroïne. La disparition de son aînée sauvagement abattue pousse Elina Seignabous à se souvenir. Elle règle ses comptes avec sa sœur.

Le cloître des simples déroule une relation fratricide. Entre les deux, c’est à couteaux tirés. Une histoire d’amour qui sue la haine et de haine qui transpire l’amour. Le lecteur ne saura que tardivement qui est l’auteur du crime. Peu importe, là n’est pas l’essentiel.

Le lecteur peut se rappeler que le premier meurtre raconté dans la Bible est celui d’un frère, d’un autre semblable. Caïn tue Abel. Marque décisive, inscription qui fait trace.

Peut-on aller plus loin ?

Et si les deux figures, Marguerite la docte et rigide, Elina la joyeuse et inventive, étaient le surgissement du conflit qui tient chacun, Éros et Thanatos au combat, un tiraillement qui mène son remue-ménage et sa sarabande au fond de nous, irrémédiablement, nous pousse à une suite de pertes fracassantes et par là-même nous annonce comme humains ?

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